John Currin, l’un des artistes les plus dérangeants et les plus réputés de sa génération, crée des tableaux délicieusement mauvais, pervers, qui enchantent et rebutent tout à la fois. Son art, qui échappe à toute catégorisation, saisit l’instant où la beauté sublime et le grotesque s’équilibrent en une tension féconde.
Maniériste irrévérencieux donnant à l’art du portrait contemporain un piquant satirique, John Currin confond et séduit les critiques et le public depuis deux décennies. Son travail se caractérise par une technique méticuleuse, virtuose, et par une adéquation comme on n’en fait plus avec les traditions de la peinture classique — qui s’amalgament avec d’autres modes de représentation tirés de la culture populaire, avec le cinéma, les pin-up et le porno scandinave des années soixante-dix…